zankana

Je vais prendre à contre-pied l'opinion communément admise que les USA doivent se retirer de l'Iraq. Pourquoi? D'abord, un état des lieux très peu réjouissant, tant s'en faut, de la gouvernance dans tous les pays arabes. Je garde toujours en mémoire la mascarade de la succession de Bachar El Assad à son père Hafez- un parlement qui se réunit pour amender ( violer ) la constitution pour adapter l'âge constitutionnel d'éligibilité à l'âge calendrier de Bachar. Un autre exemple, celui de l'Egypte et sa fameuse loi d'exception toujours en vigueur, où le père Moubarak (78 ans) use de tous les subterfuges pour passer le témoin à son fils Jamal. Ou un Kaddafi qui a versé en dommages et intérêts plusieurs millions de dollars, dans l'affaire lockerbie, son affaire à lui, au détriment du peuple Libyen. Toutes les Républiques des années 60 se sont converties aujourd'hui, sans le dire, en Républiques monarchiques, voire pire que les sultanats les plus rétrogrades.

Ce constat me renvoie à la question suivante: Si les USA sortaient de l'Iraq, est-ce que l'on verrait s'installer un pouvoir démocratique, où chaque Irakien peut se prévaloir de sa citoyenneté et non pas de son affiliation et de son obédience aux différentes factions éthniques ou religieuses? La réponse coule de source. L'Iraq ne peut faire l'exception de ce qui prévaut dans les pays arabes.  

La solution? Les USA doivent rester en Iraq, mais autrement. C'est à dire comme une puissance coloniale directe sur une période de 15 à 20ans-d'ailleurs les résolutions des NU considérent USA comme une force d'occupation- et non plus par métayers locaux interposés ou un gouvernement écran, comme l'actuel. Libre aux USA d'exploiter le pétrole et autres richesses minière, mais avec obligation de résultats pour le peuple Irakien, en termes d'éducation, de santé et de bien être, comme le nostalgique Protectorat Français des débuts du siècle dernier. Si les USA parvenaient à mettre, au terme de ce Protectorat, les jalons de démocratie et de citoyenneté, en somme les valeurs auxquelles ils croient, l'on pourrait peut-être espérer la naissance du "grand Middle East". Les peuples de la région, Irakiens compris, y trouvent leurs comptes.

A bon entendeur salut.