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Mea culpa

D’emblée, il serait judicieux de poser la problématique de financement des PME’s , loin du discours dédouanant ou stigmatisant, banque et PME, devant  chacune commencer par faire son mea culpa.

       

Etat des lieux. Du côté des PME / PMI : la mise à niveau, qui passe nécessairement par la transparence piétine, malgré les incentives consentis par les pouvoirs publics, notamment l’amnistie fiscale et la réévaluation libre des bilans, d’il-y a quelques années. En somme, au Maroc c’est la PME « vache à lait » qui prévaut- situation qui frise dans certains cas l’abus de biens sociaux- en lieu et place de la PME citoyenne et levier du développement qu’il faut consolider.

 

 Du côté des banques : celles-ci restent circonspectes, voire frileuses, en s’entourant du maximum de garanties, quand il s’agit de financer les PME /PMI. Un constat on ne peut plus éloquent : les PME qui représentent 80% de notre tissu industriel et commercial ne profitent, en moyenne, que de 30% des crédits distribués par les banques.

 

De plus et quoi qu’on en dise, au niveau du discours, force est de constater que la notoriété du promoteur reste un élément déterminant dans l’octroi d’un crédit à une PME / PMI, au-delà de la qualité intrinsèque du risque de celle-ci. Il en résulte que l’élan de nos PME / PMI, qui doivent être  des locomotives de notre Economie, est entravé par un accès difficile et onéreux au financement bancaire.  

 

Cet « habituel » chez les banque conduirait à terme à une concentration de plus en plus forte de la richesse chez les plus riches et, par ricochet, nourrit les oligarchies et consacre les disparités sociales.          

 

 

                                                             Mostafa Melgou

 



22/02/2007
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