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Monsieur le Président.

Permettez-moi, citoyen du monde, épris des valeurs d’équité, de démocratie et de droits de l’homme, de vous adresser cette lettre qui résume mes attentes d’un Président qui avait bâti sa campagne présidentielle sur le credo du changement- change we need. Bien entendu, changement par rapport à la politique dévastatrice de G.W.Bush, qui a plongé le monde dans plus de guerre et plus de crise financière.

Le premier registre qui a besoin de politique novatrice, c’est celui du conflit Israélo-Palestinien. Comme vous le savez toutes les politiques menées à ce jour par vos prédécesseurs n’ont mené qu’à l’impasse. Elles n’ont pas rendu au Palestinien leur terre, ni n’ont procuré la sécurité à Israël. Il faut donc explorer une nouvelle démarche pour la gestion de ce conflit qui a tendance à dégénérer et à s’éterniser.

Le changement que je vous suggère consiste à ce que vous repreniez  pour la retravailler, l‘Initiative Arabe de Paix- land for peace - votée en 2002 par le sommet Arabe de Beyrouth, proposition qui a eu l’aval de tous les gouvernants arabes et qui n’a pas fait l’objet d’opposition de la communauté internationale y compris Israël. Cette initiative constitue une bonne plate-forme pour l’esquisse d’une paix juste et durable dans la région. Faites-en votre projet. Projet à soumettre par voie de référendum aux deux peuples, Israéliens et Palestiniens. Le référendum devra être organisé et supervisé par une commission internationale ad hoc. Je suis persuadé qu’il aura l’assentiment des Juifs et des Arabes. Ensuite et ce sera la deuxième étape, faites entériner ce projet par l’Assemblée générale des Nations Unies et par le conseil de sécurité. Ce faisant, vous allez monsieur le Président couper l’herbe sous le pied et mettre au pilori les extrémistes de tous bords, aussi bien Israéliens que Palestiniens.

Vous n’êtes pas sans savoir monsieur le Président que le conflit Israélo-Palestinien est le nœud de toutes les tensions qui prévalent dans le moyen Orient. Si vous parveniez à résoudre ce conflit, vous réussiriez ipso facto à démêler les écheveaux de tous les autres problèmes qui tirent leur raison d’être de ce conflit, dont tous les pays arabes, modérés ou réfractaires ont fait leur cheval de Troie, sans oublier l’Iran qui fait de la cause Palestinienne un tremplin de ses visées pour un leadership dans la région.

Enfin, la démocratie que le G.W.Bush disait, des bouts de lèvres, vouloir implémenter au Moyen Orient, elle coulera de source, dès lors que le conflit Israélo-Palestinien aura trouvé une solution juste et durable. Les gouvernants Arabes perdront par ricochet l’alibi de la menace Israélienne, qui a retardé, des années durant, toute réforme politique, visant à plus de démocratie pour les peuples Arabes.

Je salue et reste encore confiant dans un modèle de gouvernance qui a permis à un Afro-Américain, sans chapelle, de se hisser aux commandes de l’Exécutif Américain.

                                                                          Mostafa Melgou