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Les programmes des partis politiques: un leurre?

Bon nombre de mes concitoyens s’interrogent sur les programmes des partis politiques et pourquoi, à ce jour, ils ne sont pas encore dévoilés, à trois mois des prochaines élections ?

Avant de répondre à cette question, qui c’est d’entre nous me dira, quels programmes et de quels partis, l’actuel gouvernement a-t-il adoptés, depuis son investiture ?

Faut-il rappeler une évidence de droit ? Au Maroc le Roi règne et gouverne. Il s’agit en somme d’une monarchie de type présidentiel, ave la particularité que le Roi transcende les partis et les clivages politiques. Parler dans ce schéma de programmes partisans dénote d’une méconnaissance de notre système politique. Gouvernement et opposition sont le gouvernement et l’opposition DE Sa Majesté.

L’on pourrait me rétorquer que le gouvernement applique les programmes de la majorité plurielle. Ce raisonnement pourrait tenir la route si les partis au gouvernement étaient de sensibilités proches les unes des autres. Quel dénominateur commun entre un usfpéiste et un RNI ou un Haraki, avec en prime un Premier Ministre SAP? Les enseignes perdent leurs sens.

Que les partis cessent de se gargariser de programmes et le concitoyen de se bercer d’illusion.

Les élections même propres ne sont pas la démocratie. Elles n’en sont qu’un instrument, entre autres.

Après cette mise au point, force est de reconnaître que le Maroc reste mieux loti que plusieurs pays arabes, en termes d’espace de liberté et de droit à la différence. Le Maroc a une longueur d’avance, en terme d’acquis politiques, sur les Républiques monarchiques, soumises encore à des lois d’exception. Nos défis sont d’ordre économique et le seront davantage durant les cinq années à venir. Aussi, le Maroc a besoin d’un gouvernement restreint et soudé, composé de technocrates patriotes, mobilisés derrière le Roi, pour mettre en place les jalons d’un plan de développement réaliste, circonscrit dans le temps, avec obligation de résultats chiffrés. Ces technocrates seront comptables de leurs performances devant le Roi. Le citoyen quant à lui est capable de perception et de discernement pour faire la différence entre la bonne graine et l’ivraie, sans l’interface des représentants de la Nation.

Continuer à chantonner des slogans politiques sur la démocratie et l’Etat de droit, relèverait d’une imposture qui ne dit pas son nom, pour mener les marocains en bateau et maintenir tout un pays en salle d’attente.

Mostafa Melgou



06/06/2007
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