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Les enseignements de l’affaire Belliraj

Tous les Marocains en savent gré à notre arsenal sécuritaire d’avoir mis la main sur un réseau clérico-mafio-terroriste et tué dans l’œuf ses desseins attentatoires.

Mais la question qui se pose est la suivante : comment notre pays en est arrivé là pour s’exposer à de tels actes de terreur criminelle?

L’on a expliqué par des liaisons avec Al Qaeda et je ne sais quels autres mouvements Jihadistes. Ces explications nous laissent sur notre faim, car on ne peut tout justifier et tout mettre sur le dos des connivences externes, sans faire référence un tant soit peu à des facteurs endogènes qui feraient le lit aux velléités aventuro-suicidaires.

Un champ politique composite où l’acte partisan n’est plus évocateur. Des partis politiques de même sensibilité, voire utérins se livrent des guerres intestines soit pour un maroquin douillet au parlement ou pour un portefeuille ministériel voire pour un poste de ministre sans portefeuille. Une chambre de conseillers que tout le monde vilipende, mais qui est toujours là contre vents et marées. Un gouvernement minoritaire et hétéroclite dont peu de ministres sont connus par l’homme de la rue, tellement leurs performances sont pales voire insignifiantes. Une économie de l’aumône qui ne prodigue que de l’indigence, nourrit les oligarchies et consacre les situations de rentes. Un système bancaire et financier qui ne fait qu’attiser les disparités sociales.

Au Maroc, nous n’avons plus de querelle de régime ; tous les Marocains sont unanimes sur la légitimité historique et populaire de la Monarchie qui, plus est, il faut le souligner, de type présidentiel. Les Républiques " monarchiques " et héréditaires ont montré leur faillite et ne sont plus évocatrices .

C’est sous cette ombrelle Monarchique que les politiques devraient travailler, en tant que forces de proposition et non pas d’opportunismes, avec l’audace qu’il faut quand il s’agit d’élaguer le superfétatoire de nos institutions, par plus de transparence et d’accountability , car il n’y a de véritable politique qu’une politique de la vérité.

Chacun d’entre-nous doit faire son mea culpa, à commencer par les politiques et l’élite.

A bon entendeur….

                                                                             Mostafa Melgou

 

 



11/03/2008
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