La symbolique d'un acte
Qu’un journaliste jette sa paire de chaussures à la figure d’un président, représente-il un acte de manquement à la déontologie ou un acte d’une grande portée symbolique ? Je serai enclin plutôt à opter pour une explication par le sens sous-jacent un tel acte. Pourquoi ?
D’abord parce que l’auteur de l’acte est un Irakien au pays occupé et la victime n’est autre que le Président des USA, pays de la grossière occupation, motivée de surcroît par des raisons qui se sont avérées n'être que des prétextes mensongers, à savoir que l'Irak disposait d'armes de destruction massive. Ensuite, l’arme du crime est une paire de chaussure et non pas une arme de destruction massive. Faut-il le rappeler, dans la culture Irakienne, jeter une paire de chaussure au visage de quelqu’un est la plus lourde des humiliations et le plus profond des mépris.
Le lapidé est le président du pays le plus puissant du monde, qui de plus est venu en Irak pour une visite d’adieu, signer un accord de coopération sur la sécurité et pour être remercié par les Irakiens du triste sort auquel il les a voués et des malheurs dont il les a comblés : un million d’enfants morts, deux millions de veuves et cinq millions dans l’errance, déplacés par la force.
Lapider un président donnera du courage et servira d’exemple de revanche aux démunis et damnés de la terre sur les despotes et les tyrans.
Le gouvernement Irakien a tout intérêt à libérer Zaidi et clore sans suite cet incident. Sinon, il court le risque que l' acte de Zaidi dégénère en bombe à retardement qui explosera sur Nouri Al Maliki et par extension sur tous les gouvernants Arabes collabo, qui ne sont pas éhontés de se mettre à plat ventre sous les souliers de Bush.
Mostafa Melgou
Façon pour les Irakiens d'accueillir et de remercier G.W.Bush lors de sa visite d'adieu en Irak avant de quitter l'office oval.
Décembre 2008
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