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Faudrait-il réduire le prix du pétrole ou les taxes y afférentes?

L'augmentation continue du prix du pétrole brut peut paraître étrange à première vue. Mais si on procédait à une rétrospective de l'évolution de ses prix, sur les cinquante dernières années, l'on parviendrait à la conclusion, qu'en vertu de la vérité des prix, le pétrole ne devrait pas être à moins de US$ 120 le baril.

Depuis le boom pétrolier des années 70, c'est dire depuis 35 ans, les Européens et Américains n'ont cessé d'exercer des pressions sur l'OPEC pour réguler et contenir le prix du pétrole à des niveaux très bas. Au lieu de laisser la loi du marché, c'est à dire l'offre et la demande, jouer pleinement son rôle de véritable " price maker ", l'Occident a toujours eu recours à des pressions sur les pays producteurs du pétrole, pour accroître leur production et ce faisant empêcher les prix du pétrole d'augmenter comme il se devait, en vertu de la vérité des prix , telle que le marché l'aurait arrêtée, si on l'avait bien laissé faire. D'autant, que le marché de l'or noir était à même de supporter les augmentations " naturelles " et normales qu'affichait le prix du baril. Mais les Occidentaux en avaient décidé autrement pour geler toute velléité à la hausse des prix du brut.

Mais ou réside donc le problème du renchérissement des dérivés du pétrole, essence et fuel…etc? Paradoxalement, le problème est à chercher du côté de la politique de taxation effrénée appliquée par les pays Occidentaux aux ventes des dérivés du pétrole. Les diverses taxes représentent aujourd'hui 60% du prix du carburant à la pompe que supporte le citoyen consommateur. Là où le bât blesse, c'est que ces taxes sont indexées sur le prix du baril du brut, dont toute hausse se traduira par ricochet sur le prix du carburant à la pompe.

Si les Occidentaux décidaient à renoncer totalement ou partiellement aux taxes afférentes au pétrole, l'on verrait le carburant réduit à moitié prix pour être en phase avec le pouvoir d'achat des citoyens aujourd'hui.

Ce qui est étrange, c'est que les Occidentaux et leur media focalisent et mettent beaucoup de tapage autour du prix du baril de pétrole brut, en escamotant et occultant l'impact des taxes appliquées par les gouvernements sur le carburant. L'objectif est de faire croire au citoyen que les augmentations sont le fait des pays producteurs de pétrole et non pas de la politique de taxation de son gouvernement, lesquelles taxes étant devenues une véritable manne pour le budget de l'Etat.

Ce que doit retenir le citoyen, c'est que lorsqu'il fait le plein d'essence ou de diesel de sa voiture, il est en train de payer plus de la moitié de la facture en taxes à l'Etat.

                                                                             Mostafa Melgou



19/06/2008
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