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Des origines de la crise financière actuelle

Les gardiens du temple du capitalisme pur et dur se refusent à dire les véritables raisons d'une crise, de peur que le temple ne s'effondre sur leurs têtes, tellement leur doctrine ultra-libérale est porteuse des germes de sa propre destruction.

Nous savons tous que la monnaie n'a qu'une valeur d'échange, qui trouve sa contrepartie dans le flux des biens et services qui, eux ont une valeur d'usage. Or que constatons-nous aujourd'hui ? une monnaie qui a de plus en plus tendance à être traitée comme étant une valeur d'usage, sur le places boursières et sur les marchés des matières premières tels le marché du pétrole, des céréales, du café, du cuivre et autres cacao…etc. Le cas le plus flagrant est celui du comportement inintelligible du prix du baril du brut, qui commença son ascension depuis le début de l'année pour atteindre son pic de 149 dollars /baril en juillet 2008. Depuis, nous assistons à un retournement de situation avec un prix qui dégringole vers les 60 dollars et ce n'est pas fini. Paradoxalement ce n'est pas un quelconque déséquilibre offre/ demande du pétrole, dans un sens comme dans l'autre qui est à l'origine de cette instabilité. Dès lors, l'explication trouve son origine dans les transactions " forward " traitées sur le marché financier du pétrole et chiffrées à plus de 400 millions de Dollars, matérialisées par des titres de créances, pour les besoins de la spéculation, car adossées à un pétrole à naître, avec tout ce que cela comporte comme création de flux financiers purement scripturaux, qui se multiplient à foison par le fait du multiplicateur, à cause du Web Net qui survole les frontières et dématérialise les marchés. Nous sommes en plein dans l'économie virtuelle, qui représente aujourd'hui 40% des revenus des marchés financiers aux USA.

Il est clair que c'est cette altération du rôle de la monnaie, convertie en fétichisme marchand et c'est ce fondamentalisme de l'économie du marché qui sont à l'origine des maux des économies contemporaines.

A court de solutions, excepté le recours à la planche à billets pour injections dans le système G.W.Bush fait patienter ses partenaires Européens dans l'attente de la déferlante , en les exhortant à ne pas perdre confiance dans les vertus de l'économie de marché . De plus, il espère que la " main invisible " d'Adam Smith fasse les régulations requises, en éliminant les maillons les plus faibles et plongeant l'humanité dans un chaos économique " constructif " ( Al fawda al khallaka), dont seuls les plus puissants sortiraient sans beaucoup de frais, pour rééditer un nouvel ordre économique mondial qui se profile à l'horizon, mais sur les décombres du capitalisme actuel.

                                                                                                                          Mostafa Melgou



27/10/2008
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