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Choisir entre vinaigre et moutarde

Compartimenter les partis israéliens sur la base du distinguo gauche, centre ou droite revient à établir une différence entre vinaigre et moutarde. Or, ces deux ingrédients culinaires ont la même saveur aigre et amère. Il ne faut donc pas se faire d’illusion sur les chances de paix, si elles étaient plus élevées avec l’un qu’avec l’autre. Le mépris des Arabes en général et la haine des Palestiniens en particulier forment le dénominateur commun entre un Netanyahu et une Livni. La différence réside dans la forme c’est à dire dans l’emballage. Le chef du Likud affiche ostensiblement, à cor et à cris ce que Livni exprime en mettant les gants et en nourrissant l’illusion que les absurdes pourparlers sur la paix, pourraient éventuellement déboucher sur la paix et sur la solution des deux Etats, vivant côte à côte. L’enseignement à tirer des dernières élections Israéliennes montrent sans l’ombre d’un doute que le paysage politique marque un revirement de plus en plus notoire vers l’ultra nationalisme et le radicalisme vis à vis de la question Palestinienne.

Le score de ces élections devrait pousser les factions Palestiniennes à transcender leurs divergences pour une réconciliation le plus rapidement possible, compte tenu des lugubres perspectives qui se profilent à l’horizon. Il faut que les Palestiniens se rendent à l’évidence pour reconnaître qu’Israël ne veut pas la paix. Le meilleur que puisse leur accorder l’Etat Hébreux, ce sont des ghettos de la honte et des cantons à la Sud Africaine du temps de l’Apartheid.

La première évidence dont toutes les factions Palestiniennes doivent se mettre d’accord, c’est l’échec des accords d’Oslo. Que l’institution d’une pseudo autorité Palestinienne a été un leurre, car elle tire sa raison d’être, voire sa légitimité du bon vouloir d’Israël.

De quelle autorité s’agit-il lorsque Mahmoud Abbas le Président de cette autorité a besoin d’une permis de sortie que délivre un petit soldat Israélien ? De quelle autorité s’agit-il lorsque c’est Israël qui contrôle toute entrée et toute sortie de marchandises ou de gaz ou de médicaments.

Cette autorité doit être dissoute et en lieu et place réanimer l’OLP de ses cendres pour en élargir la composition et englober toutes les factions Palestiniennes. Ne plus aborder la question Palestinienne comme étant un problème de réfugiés à la quête perpétuelle d’aides humanitaires. La question Palestinienne doit être abordée comme étant un problème colonial et que le colonisé a le droit de résister en vertu du droit international à la force d’occupation.

Durant deux décades de course derrière le mirage du processus de paix et d’une paix impossible, il est temps de changer de cap pour adopter une résistance tout azimut contre un Etat qui ne comprend et ne croit qu’à la logique de la force.

Mostafa Melgou

 



12/02/2009
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