zankana

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Plaidoyer pour un " Parti du bien-être"

Aujourd’hui tous les partis politiques marocains se gargarisent de défendre les droits de l’homme, les libertés publiques et privées, l’état de droit et font de l’idéal démocratique leur credo. Le résultat et la réalité encore aujourd’hui sont  une pléthore  de partis pour des percées démocratiques très timides. Maigres performances, s’il en est !!.

 

L’histoire des partis politiques marocains a été émaillée de scissions, parfois dans la douleur, sous le prétexte et le paravent de divergences idéologiques. Mais avec le recul, il s’avère qu’il s’agit purement et simplement d’antagonismes égoïstes, mus par une soif de pouvoir.

 

Tout a commencé lorsqu’ une aile du parti de l’Istiqlal a quitté les bancs de ce parti historique, pour créer en 1959 l’Union Nationale des Forces Populaires (UNFP). Le courant socialiste de ce parti s’est détaché au début dans les années soixante dix du nombril UNFP pour fonder l’USFP (l’Union Socialiste des Forces populaires), duquel est sortie en 1983 la partie radicale pour donner naissance au PADS. La spirale des scissions ne s’est pas arrêtée là. Dans le tumulte des élections de 1998, l’USFP s’est dégrossie de sa frange anti-participationniste, qui a créé l’association «  Fidélité à la démocratie », aujourd’hui fusionnée dans le moule du PSU (Parti Socialiste Unifié). A la veille des élections 2002 un autre parti issu de la fragmentation de l’USFP, s’est donné le nom de Congrès Ittihadi. Le dernier né dans la famille de la gauche marocaine est le Parti Travailliste.

Je me suis limité principalement aux scissions ayant affecté l’USFP, compte tenu du poids historiques de ce parti et de ses figures emblématiques. Quant aux autres partis autoproclamés libéraux, nous en connaissons la genèse : Les ex-députés SAP ( Sans Appartenance Politique ) s’etaient rassemblés derrière Ahmed Osman- alors premier ministre en 1973- pour fonder le RNI . Les scissions n’étant pas uniquement l’apanage des partis, la partie ouvriériste et rurale de ce microcosme l’a quitté pour créer le PND (Parti National Démocratique) sous la férule de feu Arsalane El Jadidi.  Quant au « Mouvement Populaire » issu de la matrice « Front pour la Défense des Institutions Constitutionnelles », il a éclaté en MNP, MDS ou encore UMP, au gré des contingences. Quant à l ‘ « Union Constitutionnelle », c’est une autre ineptie du champs politique marocain, ayant vu le jour au début des années 80, sous l’impulsion de feu Maâti Bouabid, premier ministre de l’époque. Il avait  fait l’ombre au RNI durant la primature de Si Maâti. Mais aujourd’hui l’UC s’est totalement désagrégé, pour qu’il n’en reste q’une coquille vide, sans aucune audience ni auprès des intellectuels, ni auprès des masses.

On remarquera que tous ces partis portent dans leur intitulé, soit le label de la démocratie ou celui de socialisme. Mais le Maroc n’a réussi ni le socialisme, ni achevé sa construction démocratique, toujours en transition, dont on ne perçoit pas l’issue.

 

N’est-il pas opportun aujourd’hui de se rendre à l’évidence pour reconnaître que la démocratie ne peut voir le jour dans un contexte caractérisé par une prépondérance de l’analphabétisme et de la pauvreté ? Ces maux sont à l’origine de toutes les manipulations électorales par le passé et qui persistent encore de nos jours, mais sous des formes de plus en plus inédites.

 

Comme alternative à cette tragi-comédie du paysage politique marocain, il serait souhaitable de cogiter sur une construction partisane, avec pour seul objectif le bien être des Marocains, tous les Marocains. Pour ce faire, un préalable- faire toute la lumière sur le niveau réel de notre «Produit Intérieur Brut» (PIB) – Sait-on combien rapportent les phosphates au Maroc ? Voir dans quelle proportion, ce PIB est réinjecté dans notre Economie et comment il est distribué entre les Marocains. La parité 20/80 est inacceptable et représente une iniquité. A l’issue de ce constat, que je présume et prévoies sidérant, il suffit de prendre les mesures nécessaires, pour corriger les écarts et rétablir l’équité. Un parti avec cet objectif précis et quantifiable fera l’ombre à toute la mosaïque partisane, qui n’est plus évocatrice et ne fait que nourrir les illusions. Pire encore, elle a poussé le Marocain au désarroi et à la désaffection de la chose publique.

 

A bon entendeur ….

                                                                                         Mostafa Melgou        

                                              

 

    

 

  



20/03/2007
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