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Arrimage économique et fracture sociale?

Etat des lieux du lay-out économique . Notre tissu industrialo-commercial est constitué à 80% de PME/PMI, de quelques 450 grandes entreprises, filiales de multinationales et plus ou moins une centaine de groupes locaux- à l'exclusion des offices & entités semi-étatiques- véritablement structurés, en terme de gestion, de transparence et de communication financière. Un autre constat de taille : 70% de l'économie marocaine est souterraine ou informelle.

Devrait-on le rappeler, la Globalization c'est le diktat du marché, la loi du plus compétitif à travers la concurrence, le démantèlement des barrières douanières. En somme, c'est la raison du plus fort qui prévaudra sur tous les continents.

Notre économie est-elle prête à s'intégrer, sans risque de fracture sociale, à ce nouvel ordre économique international ? La réponse coule de source, quand nous sommes en face d'entreprises " vaches à lait ", d'administrateurs qui confondent patrimoine de leurs entreprises et le leur propre et ce nonobstant l'apparat juridique de SA ou S.A.R.L.

La triste expérience de la " Marocanisation " des années 1970 en dit long sur les gabegies des repreneurs " nationaux " et la débâcle d'entreprises jadis florissantes.

Notre " sub-bourgeoisie " ne veut ni investir pour renouveler son outil de production, ni payer ses impôts pour s'acquitter d'abord de ses obligations et faire acte de conscience citoyenne. Elle veut uniquement récolter des dividendes, avant terme, quitte à " pomper " dans les comptes de leur propres entreprises et ce faisant les appauvrissent.

Il est donc évident que la globalization portera un coup fatal à bon nombre de nos entreprises avec tout ce qu'un dépôt de bilan a comme impact sur l'emploi, les recettes fiscales…une spirale de méfaits pouvant déboucher sur des manif.

C'est donc un préalable que de mettre notre économie à niveau, pour affronter cette déferlante globalization.

A défaut, nous nous retrouverons, d'un côté, devant une économie moderne et extravertie donc éligible à la globalization et une économie arriérée et intravertie qui ne peut générer que de l'indigence. Le premier panel comprendra les quelques entreprises locales structurées, outre nos entreprises- fleurons qui avaient été soit cédées ( privatisés) ou concédées à des groupes étrangers et pilotées de l'extérieur. Le deuxième panel, celui des recalés, comprendra tout le reste c'est à dire 80% de notre tissu industriel et commercial.

Il ne semble pas que ces préoccupations aient été soulevées lors des campagnes électorales du dernier scrutin, qui avaient plutôt focalisé sur le gag de la création de 1 200 000 emplois pour les uns, 1 400 000 , voire  2 000 000 pour les autres.

2012 marquera un tournant décisif  dans le devenir de notre pays et il est à craindre que le gouvernement, en cours de formation, ne présente pas les prémices d'un bon examen de passage.

                                                                                  Mostafa Melgou



01/10/2007
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