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Alliances contre-nature

Attention aux alliances contre-nature

Suite aux rapprochements, voire fusions, ficelés ou en cours, dans le paysage partisan marocain, une question se pose : quelles en sont les motivations ? Conjoncturelles, en guise de préparation à l’échéance électorale 2007 ou bien profondes, mues par des affinités idéologiques ? Dans la première hypothèse, que soit dit d’emblée, les déceptions seront grandes, dans la deuxième, l’on pourrait peut être nourrir quelques espoirs.

Dans les pays avancés où la démocratie est pleine et entière, les partis idéologiques présentent peu d’attrait. Dans les démocraties imparfaites, les espoirs idéologiques demeurent le ferment et le ciment essentiel pour rallier et éveiller une vaste majorité des hommes et des femmes à la nécessité de l’action politique. Ce sont d’ailleurs, leurs credo religieux simples, voire simplistes qui expliquent la résurgence de la mouvance " cléricale" de quelque appellation qu’elle soit. Car, pour opiniâtrement qu’elle lutte afin d’assurer la victoire ici-bas, son but ultime demeure le royaume des cieux et une vie bienheureuse dans l’au-delà.

A contrario, les partis porteurs d’idéologies par le passé perdent du terrain, avec une désaffection de leurs bases et des dissensions entre leurs cadres. Et pour cause, l’abandon de leur credo séculier, c’est à dire de leur idéologie. L’échec, au Maroc, de l’éphémère alternance consensuelle en est l’illustration la plus significative, les querelles de positions partisanes ayant fourni l’alibi, pour ne plus rééditer cette expérience, qui avait permis de redorer le blason du Maroc, pour un temps et qui allait devenir un acquis pour notre pays. C’est dommage, qu’en 2002, des intérêts partisans, de barons égoïstes, aient été privilégiés, au détriment d’un consensus idéologique, qui leur aurait permis de garder prise sur la Primature.

Ces partis historiques, dits progressistes ont choisi, aujourd’hui, comme mode de militantisme, la négociation, le compromis et le consensus. Or ces "vertus " ne sont pas porteuses d’espoirs dans une " démocratie " imparfaite, où les rapports de force sont viciés et risquent, à la longue de ne plus être évocatrices. Elles seraient certainement louables dans un pays de démocratie- moyen, où démocratie est un mode de gouvernance bien ancré. Sommes-nous, au Maroc dans ce schéma ? Pour nous marocains, la démocratie reste encore une fin en soi et un objectif à atteindre.

MM



25/01/2007
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